Le gisement VALTEX

Les véhicules hors d'usage (VHU)

 

Re-source Engineering Solutions a étudié et développé un processus de déconstruction flexible, ergonomique et productif qui permet de dépolluer, démonter et recycler un véhicule, en moins de 3 heures. Les moyens et méthodes de travail adaptés à toutes les capacités de traitement (de quelques VHU à plusieurs dizaines de VHU par jour) permettent de respecter les taux de réutilisation, recyclage et valorisation exigés par la réglementation.

 

 

 

Aujourd’hui dans le cadre de ValTex, l’INDRA a mené une première campagne de démontage, réalisée sur une cinquantaine de véhicules représentatifs des VHU arrivant en fin de vie en 2015. Des textiles et mousses ont ensuite été envoyés aux partenaires ValTex afin de caractériser ces MPRs (Matières premières recyclées) potentielles.

 

 

 

Voici le processus de démontage d’un VHU parmi lequel s’insérerait, à l’issu du projet, la séparation des textiles et mousses :

 

 

 

Les vêtements professionnels

1 - Qu’appelle-t-on vêtements professionnels ?

Les vêtements de travail sont de plusieurs natures selon la fonction qu’ils doivent remplir :

 


D’après le Code du travail, ils doivent être fournis gratuitement par l’employeur, qui a le devoir d’assurer la sécurité de ses salariés et de préserver leur santé. C’est lui qui assure le maintien en bon état (fonctionnement, hygiène) des vêtements par les entretiens, réparations et remplacements nécessaires.

 

2 - Un gisement important

Le gisement des vêtements professionnels est estimé à 19 000 tonnes en France, soit 26 000 000 de vêtements distribués chaque année, hors linge plat. Par exemple, un groupe comme SNCF habille environ 30 000 agents avec des vêtements d’image et 15 000 avec des vêtements de protection. Comme chaque agent est doté de plusieurs tenues, il faut environ 645 000 vêtements pour équiper les employés SNCF.

Les entreprises assurent des dotations annuelles de renouvellement des tenues, et périodiquement, elles changent complètement la ligne de leur collection. C’est donc chaque année une importante quantité de vêtements qui arrive en fin de vie, et pour lesquels il devient nécessaire de trouver une filière de valorisation. Pour des problèmes de législation, d’image et surtout de sûreté, ces articles ne peuvent pas alimenter les mêmes filières de réemploi que celles des particuliers.

Dans les blanchisseries industrielles, spécialistes de l’entretien des vêtements et linge professionnels, 70 000 pièces arrivent en fin de vie chaque semaine.

Les hôpitaux, regroupés pour la plupart en centrales d’achats, acquièrent en moyenne 1 300 tonnes de linge par an. A titre d’exemple, un seul site de CHU peut jeter jusqu’à 12 t/an.

 

3 - Une diversité de matières

Le marché global des vêtements de travail se compose principalement de deux matières : le polyester (PES) et le coton (100%coton: 23, 100%PES: 4%, PES/coton: 65%), utilisés seuls ou en mélange. Néanmoins  une grande diversité de compositions existe. Pour des vêtements d’image apparaissent des matières dites plus nobles, comme la laine ou la soie.

 

 

Pour les EPI (Equipements de Protection Individuelle), des matières aux caractéristiques spécifiques entreront dans la composition, comme le Kevlar® pour sa résistance, le Nomex® pour ses propriétés ignifuges ou encore le carbone pour conférer un pouvoir antistatique au vêtement.

 

Les textiles d'aménagement de la SNCF

SNCF fait aujourd’hui rouler différents types de matériel : TGV, TER, Transilien et Rame Corail.

 

Les matériaux textiles et mousses se retrouve dans les éléments suivants:

  • les moquettes,
  • les housses de sièges,
  • les mousses d'assies,
  • les rideaux,
  • les panneaux d'isolations intérieur.

 

La SNCF ne peut aujourd’hui quantifier précisément le gisement issu du démantèlement de ses voitures. On peut cependant donner les informations suivantes :

  • dans les voitures de types Corail, les mousses et textiles représentent environ 96kg par voiture, et sont issus des fauteuils (assises+housses).
  • dans les voitures de types TGV, les mousses et textiles représentent environ 300 kg par voiture, et sont issus des fauteuils (assises + housses).

 

Les processus de récupération des MPRs

 

 

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