Une étude de la Banque des Territoires analyse les dynamiques d’investissement des collectivités dans le secteur de l’eau entre 2019 et 2024. Elle révèle une stabilité des dépenses publiques, mais aussi des disparités géographiques et une évolution des besoins en ingénierie.
Les investissements publics dans l’eau s’élèvent à 5,3 milliards d’euros par an pour les marchés publics, et 7 milliards en incluant les délégations de service public. Ces chiffres restent stables, malgré un déficit annuel estimé à 13 milliards d’euros par le Cercle Français de l’Eau. 80 % des consultations concernent le petit cycle de l’eau (eau potable et assainissement), avec une majorité de marchés inférieurs à 500 000 €.
L’étude met en lumière une polarisation géographique :
- Les investissements dans le petit cycle se concentrent dans les territoires où les compétences eau et assainissement sont transférées aux EPCI ou aux grandes régies urbaines.
- Ceux liés au grand cycle (inondations, sécheresse, recul du trait de côte) ciblent les zones littorales et les vallées fluviales (Gironde, Hérault, Nord, etc.).
Par ailleurs, une hausse des marchés d’ingénierie et de maîtrise d’œuvre est observée, reflétant un besoin croissant d’accompagnement pour concrétiser les projets. Cette tendance est confirmée par l’Observatoire de la transformation écologique de la Banque des Territoires, qui note une augmentation des intentions d’investissement des collectivités.
